Pourquoi qualifie-t-on certaines publicités de « sexistes » ? Donald Trump est-il machiste ou misogyne (ou les deux) ? C’est quoi au juste le féminisme ? On vous propose un petit glossaire, histoire de bien comprendre les articles de « Debout Congolaises » qui contiennent souvent ces termes

Sexisme

A l’instar du racisme, le sexisme est une attitude discriminatoire fondée sur le sexe et les stéréotypes qui y sont associés. En d’autres mots, le sexisme se traduit par des mots, des gestes, des comportements ou des actes qui marginalisent, infériorisent, discriminent ou excluent les femmes. Le sexisme ne se cantonne pas à l’espace public et au harcèlement de rue, régulièrement dénoncé. Il est partout et dans tous les milieux : le monde sportif, les médias, le milieu professionnel, les syndicats, l’école, la famille… Quand une femme s’entend dire « Encore une qui a eu sa promotion en couchant avec le chef … « , on parle de sexisme pour ne citer qu’un exemple.

Misogynie

Ce terme, qui signifie littéralement « haine des femmes », désigne un sentiment de mépris ou d’hostilité envers les femmes. On se souvient particulièrement de Donald Trump faisant preuve de misogynie quand il avait tweeté à propos d’Hillary Clinton : « Peut-elle satisfaire son pays si elle ne satisfait pas son mari ? »

Machisme

Idéologie fondée sur l’idée que l’homme domine socialement la femme et que, à ce titre, il a droit à des privilèges, selon le Larousse. L’expression la plus extrême du machisme ? Le viol, le harcèlement sexuel et toutes les violences faites aux femmes.

Patriarcat

Forme d’organisation sociale millénaire dans laquelle l’homme, le patriarche, exerce le pouvoir dans le domaine politique, économique, religieux, sociétal ou détient le rôle dominant au sein de la famille, par rapport à la femme. Le monde entier (à part quelques petites zones épargnées, dont les Moso, en Chine, société sans père et sans mariage), le monde entier est régi selon le patriarcat.

Masculinisme

Le masculinisme décrit l’ensemble des idées qui défendent la position dominante des hommes dans la société et les privilèges qui y sont associés, selon la définition qui nous est donnée dans le documentaire « La domination masculine » consacré à ce mouvement. Il réaffirme les différences culturelles les plus archaïques entre hommes et femmes qu’il justifie par des arguments biologiques. Le masculinisme n’est pas le pendant « masculin » du féminisme, il s’agit plutôt d’un mouvement réactionnaire anti-féministe.

Féminisme(s)

Au pluriel, parce qu’il n’y pas un seul féminisme. Le féminisme a pour but de garantir l’égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Il vise à lutter contre toutes les discriminations dont sont victimes les femmes. Attention, le féminisme n’est pas de même nature que le machisme. Le féminisme ne consacre pas la suprématie des femmes, il demande leur émancipation, l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société.

Plafond de verre

Particulièrement sous la loupe cette année puisque le thème 2017 de cette journée est  Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50 – 50 d’ici 2030. De l’anglais « glass ceiling », c’ est une expression née dans les années 70, qui désigne l’impossibilité pour certaines personnes d’atteindre les niveaux supérieurs dans une structure hiérarchique. On utilise souvent l’expression pour désigner les difficultés d’accès des femmes à des postes supérieurs égaux aux hommes dans les entreprises.

Gender mainstreaming

Selon le Groupe de spécialistes pour une approche intégrée de l’égalité (EG-S-MS) du Conseil de l’Europe, le gender mainstreaming est : « la (ré)organisation, l’amélioration, l’évolution et l’évaluation des processus de prise de décision, aux fins d’incorporer la perspective de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et à tous les niveaux, par les acteurs généralement impliqués dans la mise en place des politiques ». Le gender mainstreaming a donc pour ambition de renforcer l’égalité des femmes et des hommes dans la société, en intégrant la dimension de genre dans le contenu des politiques publiques. Ce qui est encore loin d’être le cas aujourd’hui en RDC et dans le reste du monde. En effet, si les femmes bénéficient sur papier des mêmes droits que les hommes, les politiques, ne tenant pas compte de la réalité des femmes, ne leur garantissent pas leurs droits sans condition.

Genre

Pour comprendre le genre, on peut partir de cette citation de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient ». L’idée est de dire que nos comportements ou nos rôles ne doivent pas être naturellement définis par notre sexe. Cela signifie que la féminité comme la masculinité ne sont pas des données de « nature » mais des constructions sociales. Le concept de genre permet donc d’analyser la domination masculine et de dénoncer l’infériorisation des femmes.

>> Source : Larousse, Blog Les Martiennes, Vie féminine, La domination masculine, wikipedia