Ecoutez et regardez tout d’abord une anthologie d’extraits de ses interviews percutantes :

Vous voulez connaître sa biographie? Vous avez le choix :

Ecoutez/Regardez une longue interview dans laquelle elle raconte sa vie. Passionnant !

Ou lisez sa bio sur Wikipedia :

Fatou Diome est née sur la petite île de Niodior, dans le delta du Saloum, en pays sérère, au sud-ouest du Sénégal.

Fille illégitime (sa mère, alors, n’est pas mariée), elle est élevée par sa grand-mère et son grand-père, qui la protègent face à une société (y compris des membres de sa propre famille) qui la rejette. A l’âge adulte, elle n’aura d’autre choix qu’émigrer face à cette atmosphère délétère.

Contrairement à ce qu’exigent les traditions de sa terre natale, elle côtoie les hommes plutôt que d’aller aider les femmes à préparer les repas et assurer les tâches ménagères. Toujours en décalage avec le microcosme de l’île, elle décide d’aller à l’école et apprend le français. Sa grand-mère met un certain temps à accepter le fait qu’elle puisse être éduquée : la petite Fatou doit aller à l’école en cachette, jusqu’à ce que son instituteur parvienne à convaincre son aïeule de la laisser poursuivre. Elle se passionne alors pour la littérature francophone.

À treize ans, elle quitte son village pour aller poursuivre ses études dans d’autres villes du Sénégal, tout en finançant cette vie nomade par de petits boulots ; puis elle va au lycée de M’bour, travaille comme bonne en Gambie et finit par entamer des études universitaires à Dakar. À ce moment, elle songe à devenir professeur de français, loin de l’idée de quitter son pays natal. Mais à vingt-deux ans, elle tombe amoureuse d’un Français, se marie et décide de le suivre en France. Rejetée par la famille de son époux, elle divorce deux ans plus tard et se retrouve en grande difficulté, abandonnée à sa condition d’immigrée sur le territoire français. Pour pouvoir subsister et financer ses études, elle doit faire des ménages pendant six ans, y compris lorsqu’elle peut exercer la fonction de chargée de cours durant son DEA, fonction qui lui apporte un revenu insuffisant pour vivre.

En 1994, elle s’installe à Strasbourg. Après des études de lettres à l’université de Strasbourg où elle prépare une thèse sur Le Voyage, les échanges et la formation dans l’œuvre littéraire et cinématographique de Sembène Ousmane, elle a enseigné à l’’Université Marc-Bloch de Strasbourg et à l’Institut supérieur de pédagogie de Karlsruhe, en Allemagne.

Elle se consacre également à l’écriture : elle a publié La Préférence nationale, un recueil de nouvelles, aux éditions Présence africaine en 2001. Le Ventre de l’Atlantique est son premier roman. Suivent ensuite Kétala (2006), Inassouvies, nos vies (2008), Celles qui attendent (2010), Impossible de grandir (2013) et Marianne porte plainte !(2017)