A presque quatre mois du début du dépôt des candidatures pour la présidentielle et les législatives en RDC, je ne vois presque pas de jeunes femmes préparer le terrain pour être candidates. Par contre, de jeunes hommes, on les voit s’activer dans les quartiers généraux des partis et plateformes politiques. Cela m’inquiète pour la femme.

A Lubumbashi, nous assistons déjà à une flambée d’ateliers divers sur les élections. Nous savons déjà que les femmes représentent 52 % de la population congolaise. Environ 48% seulement ont été enregistrées sur les listes électorales. Ces chiffres indiquent que les femmes partent en infériorité numérique à ces élections. Et c’est anormal. Elles auraient dû être naturellement plus nombreuses.

Au cours d’un atelier organisé par la Céni sur le renforcement des capacités des femmes et jeunes filles potentiellement candidates aux élections, le même constat a été fait par plusieurs leaders femmes. Pour madame Menimbo, membre d’une association féminine, il devient difficile, dans un tel contexte, « de penser réaliser le renouvellement de la classe politique », en espérant voir arriver de nouvelles députées et gouverneures.

C’est pourquoi je pense que réunir les femmes pour uniquement leur transmettre des notions théoriques dans des ateliers ne suffit pas. Ce genre d’ateliers où l’on ne fait que des mémos et des recommandations aux dirigeants et aux partis politiques, on en a déjà connu beaucoup. Mais personne n’en tient compte ! Je pense que l’heure est venue d’encourager les jeunes femmes à se coaliser pour gagner des sièges aux élections à tous les niveaux. Leur place dans les partis politiques n’est pas de servir de décors et de chanter pour des hommes. Les femmes méritent mieux en tant que citoyennes congolaises.

SOURCE ; habarirdc.net 


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