Je suis une jeune femme de 28 ans, née à l’est de la RDC où j’ai grandi. La nature a fait de moi une personne plutôt bien bâtie, d’une taille moyenne, fesses rebondies et poitrine ferme. Il y a une année, afin d’aller participer à un Forum des jeunes à Kinshasa, j’ai été amenée à vivre chez mon oncle. Ce que j’ai vécu ici vous surprendra. C’est l’histoire d’un obsédé sexuel.

Fin août 2017, j’étais plus qu’heureuse d’être dans une ville qui m’a toujours fait rêver. Je me trouvais donc à Kinshasa, la capitale, baptisée dans les années soixante « Kin la belle ». Lors de ce séjour, j’ai pris du poids. Ce qui a eu pour effet de plaire à un homme. Et quel homme ? Mon propre oncle ! Celui-là même chez qui j’étais logée ! Je n’en revenais pas d’avoir ainsi suscité le désir d’une personne que je considérais comme mon second père. Je me culpabilisais et je déprimais. Il va sans dire que je me suis mise à imaginer tous les moyens possibles pour redevenir « moins désirable » à ses yeux. J’ai alors eu l’idée de porter désormais des vêtements plus amples et pas du tout élégants. Ce qui n’est pas adapté au climat chaud de Kinshasa. Allais-je réussir à dissuader mon oncle ?

Un oncle qui désire sexuellement sa nièce et qui assume !

Curieusement, il n’arrêtait pas de me harceler. De temps en temps, il profitait de l’absence de sa femme pour me caresser les fesses. « Très jolies », me chuchotait-il à l’oreille de temps à autre. Tous ces faits me rendaient malheureuse. Je tremblais de peur à l’idée que l’histoire soit connue d’une troisième personne. Je savais que l’on me tiendrait pour responsable sans aucune autre forme de procès.

A l’issue du Forum des jeunes, je décrochais un travail dans une ONG engagée dans la lutte contre le paludisme. Mais mon cœur ne débordait pas de joie. Cela voulait dire que je devais passer encore plus de temps chez mon oncle et continuer à être harcelée. La nature de nos conversations avait radicalement changé. Il ne me parlait  plus que de sexe : « Dis-moi : ton fiancé te satisfait-il au lit ? Je me sens trop attiré par toi. Vas-tu te marier sans que j’aie jamais fait l’amour avec toi ? » Voilà ce qu’il ne cessait de me dire tout le temps.

Mon tourment allait me tuer

J’ai un temps pensé à en parler à son épouse. Cependant, je n’étais pas prête à assumer la responsabilité de la disparition de leur couple. J’étais vraiment à la merci de cet obsédé sexuel. Ma crainte était désormais de céder à l’une de ses nombreuses sollicitations : me présenter nue devant lui.

Un soir, je me trouvais dans ma chambre après avoir pris une douche. Ni sa femme, ni sa fille n’étaient là. Il est apparu devant moi alors que je ne m’étais couverte que d’une simple écharpe. Il mit tellement la pression sur moi que je finis par laisser retomber l’écharpe. Je remarquais aussitôt ses yeux briller de satisfaction. La satisfaction de m’avoir enfin vue à poil. Toutefois, je me suis mise à sangloter et à en appeler à Dieu. Il prit peur et quitta la chambre. C’était la dernière fois que j’allais avoir affaire à une telle scène. Quelques jours plus tard, je décidais de quitter Kinshasa et de rentrer chez moi.

PS : Ceci est une histoire vraie rédigée sur la base du témoignage d’une victime dont nous préférons protéger l’identité. Cet article s’inscrit dans le cadre de #16jours d’activisme contre les violences faites à la femme décrétés par l’ONU Femmes.

Source : Habari https://habarirdc.net/16jours-oncle-harcelement-amoureux-kinshasa/

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