Au moins 629 Eglises hormis les chambres de prières  ont été répertoriées par le Ministère de la Justice au cours de l’année 2018 ici à Bukavu

Une situation qui suscite beaucoup de questions dans le chef des analystes et autres observateurs sur le mobile de cette prolifération des églises surtout celles dites de réveil pendant deux dernières décennies.

Pourquoi tant d’églises à Bukavu.

Certains hommes de Dieu qui ont requis l’anonymat avancent quelques raisons dont la mauvaise interprétation de la bible surtout  ce qu’on appelle «  vision ou appel à servir l’Eternel », des divisions internes au sein de ces églises et la recherche du lucre qui poussent pour la plupart des prédicateurs  à créer leurs églises pour mieux « se retrouver ». Pendant ce temps , ceux dont les moyens sont limités pour se constuire des églises, profitent des espaces publics pour prêcher , récolter la dime, les offrandes consacrées à l’évangile, à la survie de la famille de l’homme de Dieu les frais de transport,  pour ne citer que cela.

Des rencontres qui drainent des foules et créent souvent des embouteillages.

Ce qui intrigue un peu c’est le monnayage des miracles, guérisons et autres requêtes adressées au créateur par le canal de son « serviteur ».

Certains achètent de l’huile sacrée selon le cas et le degré des problèmes à partir de 5 dollars voir 50 dollars.

Une situation qui laisse croire que l’évangile devient un moyen de survie pour d’autres « pasteurs » au vu de ce que nous vivons au Sud-Kivu ; des églises à chaque de coin de rue. A titre illustratif dans la commune d’ibanda : du rond-point ISP jusqu’à Major- vangu l’on a dénombré 26 églises.

Certains analystes pensent qu’il est temps que ce secteur soit régulé car des paisibles citoyens se font « extorquer de l’argent » sans pitié. D’autres estiment que c’est le chômage qui est à la base de cette situation raison pour laquelle pour se faire l’argent facile, plusieurs personnes font recours au business-évangile afin de survivre. Sans oublier les « vraies-fausses prophéties »qui créent des conflits et embrasent des communautés.

Des enfants dits sorciers sont torturés et chassés de leur toit familial et se retrouvent dans la rue. Des personnes dites de troisième âge ne sont pas épargnées ; elles sont souvent accusées d’être à la base des évènements malheureux qui surviennent dans leur entourage.

Des observateurs encore recommandent  à l’état congolais de s’impliquer pour mettre fin au désordre qui ont élus domicile dans ce secteur et qui contribue à appauvrir la population qui au lieu de travailler pour gagner le pain quotidien font des portes à portes chez des prédicateurs pour « recevoir des miracles ».