Le président Tshisekedi vient de nommer les membres de son cabinet. Conformément à sa mission, l’Observatoire de la parité a examiné la répartition entre hommes et femmes des différents postes de cette structure. La déception est grande du côté des défenseurs de la parité.

Liste des postes du cabinet du Président de la RDC et leur répartition par sexe

Intitulés Effectif H F
1 Directeur de cabinet 1 1 0
Directeurs de cabinet adjoints 3 3 0
2 Conseillers spéciaux 9 6 3
Conseillers principaux (responsables des 17 Collèges) 17 14 3
Conseillers membres des 17 collèges 86 73 13
3 Autres services
Service personnel Ambassadeurs itinérants 4 4 0
Haut représentant et envoyé spécial du chef de l’Etat 1 1 0
Coordonnateur de sécurité interne 1 1 0
Représentant personnel 3 3 0
Envoyés spéciaux 4 4 0
Assistance financière 1 0 1
Intendant 1 1 0
Assistant logistique 1 1 0
Assistants personnels 4 2 2
Secrétaire particulier 1 1 0
Chargés de mission 7 6 1
Chargée des relations publiques 1 0 1
Conseiller privé du président de la république 1 1 0
Communication présidentielle 3 2 1
Presse présidentielle 3 3 0
Service médical présidentiel et médecin personnel du chef de l’état 1 1 0
Total 153 128 25
% 100% 84% 16%

L’Observatoire de la parité formule les observations suivantes :

  1. Sur un cabinet de 153 membres, que certains qualifient de pléthorique, 128 sont des hommes et 25 sont des femmes, soit 16%
  2. Parmi les 86 Conseillers membres des 17 collèges chargés de conseiller le président dans divers domaines ( Infrastructures, Hydrocarbure, Travail et prévoyance sociale, etc.), 73 sont des hommes et  13 sont des femmes, soit 15%. Aucun collège n’a été constitué pour conseiller le président en matière de genre et droits de la femme. Une femme, parmi les 9 conseillers spéciaux, est en charge de  la « jeunesse et lutte contre la violence faite à la femme »
  3. Ces nominations des personnes chargées de conseiller le président Tshisekedi n’ont pas tenu compte des principes de parité et de représentation équitable de la femme inscrits à l’article 14 de la Constitution. Elles semblent reposer principalement sur des critères d’appartenance politique mais aussi ethnique ou dans certains cas servir de récompense ou de compensation à des candidats « malheureux » de la plateforme politique CaCh.
  4.   De tels chiffres décevants sont en contradiction flagrante avec les promesses et les priorités de l’action politique du futur Gouvernement formulées lors du discours d’investiture du nouveau président : « L’implication des Femmes dans l’ensemble des activités de la vie de notre nation mérite une politique plus volontariste d’encadrement, d’encouragement et de meilleure visibilité.
    Outre l’impact indéniable des femmes dans notre vie sociale et dans plusieurs pôles économiques, il est essentiel de réaliser la promotion véritable de nos talents féminins à des postes de décision dans notre pays ».