Une équipe de l’Unfpa a visité récemment, les salles de dépistage du cancer du col de l’utérus et celle des malades opérées pour les cas de fistules à l’hôpital Biamba Marie Mutombo, situé à l’est de la ville province de Kinshasa.

La fistule obstétricale vient d’une grossesse compliquée. Elle se développe aussi en cas de viol des mineures et de grossesses précoces. C’est une réalité que vivent les femmes africaines et d’ailleurs. Une conséquence des actes de violences qui mettent en péril toute la société. Elle est une lésion qui survient à l’accouchement, généralement causée par un travail prolongé et difficile, parfois de plusieurs jours, sans intervention médicale appropriée. Ses effets sont souvent tragiques et dévastateurs. Le bébé meurt dans la plupart des cas et la mère souffre d’une incontinence chronique…

En République Démocratique du Congo, A l’hôpital Biamba Marie Mutombo, comme à St Joseph de Limete, le Fonds des Nations Unies pour la population, l’UNFPA prend en charge les femmes fistuleuses.

Interrogé à ce sujet, le médecin chef de staff de l’hôpital Biamba Marie Mutombo, Dr. Mupeya remercie l’UNFPA pour ce geste. « Nous remercions l’Unfpa parce qu’il redonne le sourire à ces femmes qui étaient rejetées par la société », a-t-il lancé. Et aussi, pour le renforcement des capacités des médecins avec les experts internationaux dans le projet de dépistage du cancer du col de l’utérus et la chirurgie de la fistule. « La demande ne cesse d’accroître et nous voulons rester les partenaires de mise en exécution de ce projet », a insisté le Dr. Mupeya.

 

Impressionnée par la qualité de ces installations, la Directrice Régionale de l’UNFPA/Afrique a également remercié l’hôpital Biamba Marie Mutombo pour ce partenariat. Elle a émis le vœu de voir un plus grand nombre de malades l’année prochaine. Il a également promis la mobilisation des ressources pour contribuer au succès de ce projet. « Nous devons tous, travailler pour mettre fin à la fistule et nous continuons le plaidoyer pour qu’ensemble nous puissions éliminer la fistule. Nous devons nous engager pour permettre aux femmes d’être autonome, à se décider de leur vie », a-t-elle souhaité.

Accompagnés des journalistes, les membres de l’UNFPA ont visité les salles de dépistage du cancer du col de l’utérus et celle des malades opérées pour les cas des fistules.

Béatrice Kikwa, guérie de la fistule, remercie l’Unfpa et l’hôpital Biamba Marie Mutombo pour cette initiative. « J’ai 17 ans et victime d’un viol qui a occasionné une grossesse. Le violeur étant en fuite mes parents et moi avons souffert pour cet accouchement qui a provoqué la fistule dans un centre de santé de la périphérie. Grâce à un leader de mon quartier qui s’occupe de la sensibilisation des couples en matière des violences sexuelles et celles basées sur le genre, j’ai reçu l’information. Aujourd’hui je suis guérie et j’en appelle aux autres femmes et filles qui souffrent de cette maladie de saisir cette opportunité car, la fistule est guérissable », a-t-elle dit.

Guy Lema, membre de la famille d’une fistuleuse estime quant à lui que le gouvernement congolais et différents partenaires devraient organiser des séances de sensibilisation sur la fistule, à travers les médias et des églises pour permettre à la population de la base, de s’enquérir de la situation. Selon lui, l’information ne touche pas toutes les couches de la société.

Par ailleurs, l’Unfpa a saisi l’occasion pour interpeller tous les acteurs de trouver des solutions pour combattre les différentes formes de violences à l’égard des femmes, cause de plusieurs phénomènes dont la fistule. Et aussi, mettre en place des stratégies devant contribuer à cette fin.

« Nous devons agir pour le changement de comportement à l’égard de la jeune fille », souhaite l’Unfpa.

Des kits ont été remis aux femmes fistuleuses en guise d’encouragement.

Il sied de souligner qu’en RDC, des progrès ont été réalisés en matière des violences faites aux femmes, avec le concours du gouvernement et partenaires.

Génie Mulobo, Correspondante Debout Congolaises / Kinshasa

EN SAVOIR PLUS : 

Lire la brochure du FNUAP sur la fistule, EN CLIQUANT ICI.