Mois : août 2023

Idjwi, l’île de la paix

Dans son dernier livre paru en français, Sur les fonts de la paix : Guide de l’activiste pour un monde nouveau, Séverine Autesserre examine « l’industrie de la paix » – les Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les ambassades, etc. – et montre, en s’appuyant sur des cas du monde entier, notamment le cas de l’île d’Idjwi, que la paix peut se développer dans les circonstances les plus improbables, à une simple condition : une paix durable exige de donner le pouvoir aux citoyens locaux. Parfois soutenues par des étrangers, leurs initiatives novatrices montrent qu’un changement d’approche radical est à opérer si nous voulons construire une paix durable autour de nous, notamment au Congo ou ailleurs. Debout Congolaises publie ci-dessous quelques bonnes feuilles tirées du chapitre 1 : Idjwi, l’île de la paix.

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Se mobiliser pour la communauté LGBTQ+ en République démocratique du Congo

Très jeune, Scaly KEP’NA avait du mal à s’accepter tel qu’il était. Il faut dire que grandir en République démocratique du Congo (RDC) n’était pas une mince affaire. Bien que ce pays d’Afrique centrale ait fait des progrès au chapitre des droits des personnes LGBTQ+, l’homophobie et l’intolérance à l’endroit de la communauté queer sont toujours omniprésentes.   « Dès mon adolescence, j’ai su que j’étais attiré par les hommes, mais je ne pensais pas vraiment que j’étais gay », explique-t-il. Très tôt dans sa vie, il s’était rendu compte de la pression culturelle à l’endroit des hommes qui se comportaient d’une...

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LE FEMINISME PROGRESSE GRACE … A NETFLIX, AUX RESEAUX SOCIAUX, AUX SMARTPHONES !

Depuis le tournant des années 2010, l’avènement des féminismes en ligne a permis de porter des discours contre-hégémoniques qui condamnent un système normatif stigmatisant pour les femmes et dénoncent l’appropriation des corps féminins par la classe des hommes. Ces batailles, héritières en partie de la « deuxième vague » et de la pensée féministe matérialiste, ont gagné en diffusibilité et donc en portée grâce aux nouveaux médias numériques, au premier rang desquels les réseaux sociaux. Les agressions sexuelles, les viols et les féminicides, expressions paroxystiques des violences sexospécifiques, y sont à la fois abordés comme des expériences individuelles (à travers les agrégats de témoignages) et comme les effets d’une domination structurelle. Ils sont, à ce titre, replacés dans un continuum de plus grande ampleur : un vaste réseau de blogs, sites, podcasts, chaines Youtube et comptes sur les RSN[1] prend en charge des problématiques aussi diverses que le harcèlement de rue, l’inégale répartition des tâches domestiques, l’éducation (dé)genrée, les droits reproductifs, etc.

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En 1945, à Nuremberg, la naissance du crime d’agression à l’issue de la seconde guerre mondiale

Cet article passionnant publié dans le quotidien Le Monde est consacré au procès de Nuremberg, au cheminement qui a conduit à ce procès inédit, qui fut une étape décisive dans l’histoire de la justice pénale internationale, et à l’apparition dans les chefs d’accusation du « crime contre la paix », du « crime d’agression », ce crime qui « conduit à tous les autres ».  Plus intéressant encore, il montre comment une « accumulation de lâchetés et de renoncements conduisirent le monde à l’abîme en 1939 ». Alors qu’une nouvelle guerre ensanglante le continent européen, elle aussi déclenchée par un autocrate dont la politique expansionniste fut longtemps tolérée par les grandes démocraties, s’exprime la crainte qu’une nouvelle « accumulation de lâchetés et de renoncements » ne conduise à nouveau le monde à l’abîme. Cela nous amène à une autre question :  Alors qu’une énième guerre, une énième agression ensanglante la RDC et le continent africain, « elle aussi déclenchée par un autocrate dont la politique expansionniste fut longtemps tolérée par les grandes démocraties », l’ « accumulation de lâchetés et de renoncements  » (de la communauté internationale, des Nations Unies, de l’UE, etc.), n’est-elle pas une des causes principales de la répétition, depuis trois décennies, des crimes contre la paix et des crimes d’agression, qui conduisent à tous les autres crimes commis sur le territoire de la RDC depuis trois décennies : les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, voire même aussi les crimes de génocide. Cet article du Monde nous aide à répondre à la question. C’est pourquoi nous l’avons reproduit dans « Debout Congolaises »

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