Grâce à l’adoption d’une loi sur la parité introduisant des mesures de discrimination positives, les quotas, le nombre de femmes élues à l’Assemblée nationale du Sénégal a pratiquement doublé, passant de 33 députées à 64.
Avec 44,6 pourcent de femmes députées, le Sénégal approche de la parité parfaite au sein de l’Assemblée nationale qui compte 150 sièges. Adoptée le 28 mai 2010, la loi sur la parité représente une avancée majeure pour la participation politique des femmes au Sénégal. Elle prévoit la parité dans les instances électives et semi-électives à tous les niveaux -national, régional et local-, en exigeant des partis politiques qu’ils soumettent des listes de candidats qui présentent hommes et femmes de manière alternée et un ratio homme-femme aussi proche que possible de 50 pourcent.
Dès 2008, ONU Femmes a soutenu la mise en place du Comité en charge de la rédaction de la loi ainsi que le Conseil Sénégalais des femmes (COSEF), qui est une organisation regroupant des femmes de tous les partis politiques représentatifs du pays.
« C’est l’aboutissement d’une lutte qui a duré plusieurs générations. Le chemin est long, le combat doit se poursuivre et je suis convaincue qu’on y arrivera», a estimé Fatou Sarr Sow, Directrice du Laboratoire de Recherche sur le Genre à l’Université Cheikh Anta Diop et Présidente du Caucus des Femmes leaders au Sénégal, une organisation de femmes leaders mis en place pour appuyer le processus d’adoption de la loi sur la parité.
Comme en mars dernier, lors des élections présidentielles, ONU Femmes a également soutenu la mise en place d’une « Plateforme de Veille des Femmes » pour les élections apaisées afin que le scrutin se déroule de manière pacifique et transparente. Créée par les organisations de femmes comme une structure de prévention et de médiation des conflits, la Plateforme a permis de déployer des femmes leaders pour organiser des missions d’observations du déroulement des élections en adoptant une perspective prenant en compte le genre.
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