Pas de condamnation des violences conjugales
L’affaire est parvenue aux oreilles de Samuel Ortom, le gouverneur de l’état de Benue où vit le couple. Mais plutôt que de saisir la justice, celui-ci a organisé une séance de « réconciliation » publique, entre la femme et son mari : « En tant que personne plus âgée et plus expérimentée dans le mariage, j’aimerais que ces jeunes puissent grandir ensemble. »
Devant quelques caméras de la télévision, celui-ci s’est excusé. « Je n’aurais jamais du frapper ma femme. Je m’excuse pour mes réflexes violents, il ne s’agit pas d’un acte délibéré », déclare-t-il. Malgré son visage crispé, sa femme lui a quant à elle accordé son pardon. « Merci pour vos conseils monsieur le gouverneur, et à l’avenir, je souhaite que mon mariage fonctionne. »
Alors que certains estiment que c’est désormais une affaire classée, d’autres ont dénoncé « une institutionnalisation des violences conjugales », qui n’ont absolument pas été dénoncées. Cette scène a scandalisé certains Nigérians horrifiés d’imaginer Ifeyinwa Angbo de nouveau seule avec son bourreau.
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SOURCE : RFI / correspondante à Lagos, Liza Fabbian
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