Zoiey Smale fait une taille 38. Jugée trop grosse, il lui a été demandé de perdre du poids. La Miss britannique a alors préféré rendre sa couronne. Un geste qui en dit long sur les diktats de la beauté et le body shaming.
« Après que l’on m’a demandé de perdre du poids et de faire un régime particulier, je me suis retirée de la compétition. » Voilà les raisons du post de Zoiey Smale sur son compte Facebook où elle explique pourquoi elle a décidé de quitter le concours de beauté. La jeune femme de 28 ans a gagné le concours de Miss United Continents pour la Grande Bretagne en juin dernier. Elle a donc été naturellement invitée à participer à la finale qui se déroulera en septembre en Equateur. Seulement, un coup de téléphone l’a refroidie.
Afin de participer à cette finale, une des organisatrices a appelé Zoiey pour lui faire comprendre qu’elle devait suivre un régime très strict, l’incitant à perdre « le plus de poids possible ». C’est là que la gagnante a décidé d’abandonner sa couronne, s’indignant sur Facebook. « Certains pensent peut-être que je suis une trouillarde, cependant, je ne pense pas qu’il soit juste que j’accole mon visage à un concours dont l’éthique ne me ressemble pas. Je vais rendre ma couronne et souhaiter à la nouvelle élue la meilleure des chances » a-t-elle écrit sur le réseau social en ajoutant qu’elle s’attristait de voir « qu’il existe encore des directeurs de concours qui croient qu’il faut être maigre pour être belle ».
Contactée par le Mail Online, Zoiey a expliqué : « Au XXIe siècle, on ne s’attend plus à ce que les gens soient aussi brutaux. Je porte du 38, je ne suis pas du tout grosse, je suis juste dans la moyenne. Comment des gens peuvent-ils dire ça ? C’est horrible et cela a anéanti ma confiance en moi pendant un bon moment ».
Une pratique encore trop répandue
Si les diktats de la beauté imposent des stéréotypes, les concours de miss sont certainement les pires. Malheureusement, Zoiey Smale n’est pas la seule à avoir été jugée « trop grosse » par des organisateurs. Il y a un an, Miss Islande 2015, Arna Ýr Jónsdóttir s’était aussi retirée du concours Miss Grand International qui se tenait à Las Vegas on octobre 2016. On lui aurait demandé de ne plus prendre de petit-déjeuner, de manger une salade le midi et de boire de l’eau jusqu’au soir de la finale. La jeune femme avait répliqué au magazine Iceland Monitor : « Si le propriétaire du concours veut vraiment que je perde du poids et ne m’aime pas telle que je suis, alors il ne mérite pas de m’avoir dans son top 10 ».
En 2016 également, la première dauphine de Miss Italie avait fait polémique avec sa taille 42. Le journal Il Giornale la décrivait comme « désagréable pour les yeux« , allant même jusqu’à écrire que la femme moderne est « filiforme, concentrée sur sa carrière, légère et autosuffisante« . Des propos plus que choquants à l’heure où le body positive est à son apogée sur les réseaux sociaux. Les concours de miss sont encore très suivis dans le monde, et ce body shaming menant à l’anorexie mentale nous incite, à l’instar de Zoiey, à nous accepter tel que l’on est. Oui, on l’affirme : toutes les femmes sont belles !
par Aurélie Robert, le 1 septembre 2017 sur Au féminin.com
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