Ce guide se concentre sur le fléau de la violence à l’égard des femmes dans les élections. Il présente différentes actions de programmation pour endiguer cette violence et s’assurer que les femmes soient en mesure d’exercer leurs droits politiques.
Ce guide vise à aider ceux qui œuvrent pour une participation accrue des femmes aux processus électoraux et pour limiter la prévalence de la violence à l’égard des femmes dans les élections (VEFE). Il cherche à identifier les composantes spécifiques de cette violence, y compris les formes, les tactiques, les victimes et les auteurs, et il offre diverses alternatives pour prévenir et limiter cette violence en s’appuyant sur les bonnes pratiques actuelles.
Le Guide présente des pratiques existantes ainsi que des pistes de réponses politiques et programmatiques susceptibles d’aider des organismes tels que le PNUD, ONU-Femmes et d’autres agences des Nations Unies dans leur travail d’assistance technique. Il apporte des exemples de définitions et de méthodes issus de toutes les régions. Le Guide ne cherche pas à prescrire une approche particulière et reconnaît que les problèmes et les solutions varieront en fonction du contexte national de chaque pays. Ce qui a bien fonctionné dans un endroit donné et en un temps donné peut ne pas être approprié dans tous les pays, mais peut susciter des idées pour d’autres actions dans un contexte spécifique.
Le Guide est divisé en deux parties principales.
La partie A présente les notions fondamentales de la VEFE et vise à définir les formes que cette violence peut prendre et à illustrer les différents profils des victimes et des auteurs. Elle s’efforce d’apporter une perspective de genre à la définition de la violence liée aux élections et identifie les actions qui ciblent plus spécifiquement les femmes dans les processus électoraux.
La VEFE peut dissuader les femmes de se porter candidates, ou de remporter des courses électorales pour des fonctions politiques ; elle peut décourager les femmes de voter ou encore les punir d’être actives dans le processus électoral. De tels actes peuvent être de nature psychologique, physique ou sexuelle, et se manifester par la perte de moyens de subsistance, l’intimidation, l’agression physique ou sexuelle, le déplacement résidentiel et le meurtre.51 Les actes de VEFE peuvent avoir lieu dans le contexte de la famille, de la communauté ou de l’État, dans les sphères publiques ou privées. Quel que soit le contexte, les actes de violence à l’égard des femmes deviennent des actes de violence électorale lorsqu’ils ont un impact négatif sur la participation des femmes à un processus électoral et sur la réalisation des droits politiques des femmes.
La partie B est consacrée à l’examen des réponses politiques et programmatiques actuelles pour limiter la VEFE. S’appuyant sur les bonnes pratiques actuelles, la partie B propose des orientations politiques et programmatiques avec des points d’action détaillés pour les décideurs politiques et les praticiens afin de pouvoir identifier, prévenir et répondre à la VEFE tout au long du cycle électoral.
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