« Debout Congolaises ! » entame cette semaine une série d’articles sur la sécurité de la femme et sur les violences faites aux femmes. Ces violences ne se limitent pas aux viols qualifiés d’ « armes de guerre » dont on parle énormément en RDC, ce qui contribue à occulter ou détourner l’attention des autres formes de violence qui sont très répandues dans la vie quotidienne de millions de congolaises.
D’après l’ONU, « la violence faite aux femmes désigne tout acte de violence fondé sur l’appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer aux femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, et comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
D’après Amnesty International, les violences faites aux femmes peuvent être classées dans trois catégories :
- Les violences perpétrées par la famille : il s’agit du viol et de la violence conjugale, de la torture et des meurtres dits « d’honneur », des mutilations génitales, des mariages forcés, voire des avortements ciblés sur les foetus de sexe féminin, etc.
- Les violencesperpétrées par la société : on parle du harcèlement, du viol, de la prostitution forcée, des agressions, de l’utilisation du viol comme arme de guerre. Ce sont aussi les coutumes d’un pays défavorables aux femmes.
- Les violencesperpétrées par l’État : ce sont les tortures, viols, séquestrations commises par des personnes portant l’uniforme ou par des fonctionnaires. On peut également faire entrer dans ce cadre les lois discriminant les femmes
Plus largement encore, on peut parler de « la sécurité de la femme » qui englobe de très nombreuses pratiques et situations qui mettent la femme en insécurité. Femme au Fone (FAF), un système d’information et d’alerte des femmes des Kivu, à l’est de la République Démocratique de Congo, à travers lequel elles-mêmes définissent les sujets sur lesquels faire de la pression politique et des productions multimédias, distingue la sécurité physique, culturelle, alimentaire, économique, politique, etc.
Cliquez ici pour écouter le spot produit par Femmeaufone « La sécurité des femmes est un droit, exigeons-la ! »
Cette semaine, toujours avec Femmeaufone, découvrons différentes facettes des violences domestiques et en milieu professionnel à l’égard de la femme grâce à une vidéo de 15′ réalisée au Sud-Kivu. Cliquez ici pour aller voir la vidéo sur Youtube.
POUR ALLER PLUS LOIN
Vous pouvez découvrir l’activité de Femme au Fone en vous rendant sur leur site web en cliquant ici,
Le rapport « Echos sur la sécurité de la femme. Femme au Fone, une année au Sud Kivu », présente une série d’hypothèses et des conclusions sur les conditions précaires de sécurité dans lesquelles vivent les femmes au Sud Kivu. On présente aussi les différents types de violence basées sur le genre dont les filles et les femmes de cette province congolaise souffrent chaque jour, ainsi que les particularités de cette violence par territoire.
echos_sur_la_securite_de_femme au Sud Kivu Femmeaufone
Un autre rapport, « Un silence coupable »:
violences_domestiques_rdc_ Rapport FemmAuFone
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