Elle n’a que 20 ans mais elle se fraye déjà un chemin dans l’innovation technologique. Joséphine Ndeze a été première lauréate du concours #MissGeekAfrika lors de la cinquième édition du sommet Transform Africa en mai dernier, devant un jury international, à Kigali grâce à son application « surveillance plus plus ». L’idée est simple : grâce à un bracelet intelligent connecté à une application, un professionnel de santé peut suivre la grossesse d’une femme étape par étape, jour après jour.

 

Le bracelet enregistre les signes vitaux en temps réel, la moindre élévation de la température, la moindre modification de la tension artérielle est signalée à un fournisseur de service de santé d’urgence le plus proche. C’est une surveillance permanente des signes vitaux. Le Congo étant l’un des pays avec un taux élevé de mortalité maternelle et néonatale due notamment à la non observance des consultations prénatales, cette invention de Joséphine pourra sauver des vies. Mais qui est Joséphine ? Découvrez le parcours d’une fille qui espère sauver des vies grâce aux nouvelles technologies.

Sauver des vies, pas qu’avec la médecine mais avec les NTIC

En 2016, Joséphine décrochait son baccalauréat à Goma, c’est le diplôme d’état en RDC. Les portes de l’université s’ouvrent à elle. Son rêve est de sauver des vies, et elle pense que le potentiel de la technologie pourrait l’y aider. « Au début mon idée était de faire la médecine. C’est pour cela que j’avais choisi la biologie-chimie au secondaire. Mais mon choix fut de plutôt m’orienter vers les sciences informatiques, domaine qui me permettrait de résoudre certains problèmes de santé maternelle », raconte-t-elle. Et dès la première année, Joséphine réussit avec mention « distinction ».

Cette innovatrice raconte qu’après avoir réalisé à quel point la rapidité de partage de l’information manquait à la médicine au pays, or l’information est l’élément-clef pour tout diagnostic, elle a ainsi imaginé son concept de « surveillance plus plus ».

Admise dans la cour des grands de la technologie

Le prix qu’a remporté Joséphine au #MissGeekAfrica a été une porte vers un niveau supérieur de formation. Elle a eu accès aux archives, aux opportunités et aux cours sur une plateforme regroupant de grands instituts d’ingénieurs électriciens et électroniciens du monde. 3 millions de francs rwandais lui ont aussi été remis, dont une partie a été investie par Joséphine en œuvre caritative. « J’ai utilisé la moitié de cet argent pour offrir des bandes hygiéniques aux élèves adolescentes d’une école secondaire de Goma. J’en ai profité pour leur parler de la santé et de l’hygiène sexuelle », nous confie-t-elle.

Joséphine est une preuve que les femmes peuvent aussi se lancer dans la technologie. Une preuve que le mot geek peut aussi être utilisé pour désigner une femme de la République démocratique du Congo, et pas seulement des jeunes de la Silicone Valley aux Etats-Unis.

SOURCE : Habari RDC

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