Nous ne voulons plus de 8 mars « officiel », organisé par les autorités qui n’ont rien fait depuis des années pour faire progresser l’égalité H/F et la parité. Les dernières élections en sont la preuve comme le démontre le Rapport final de l’Observatoire de la parité sur l’implication de la femme dans les élections. Nous en avons marre des défilés ou des marches protocolaires, des distribution de pagnes , de la « fête de la femme », des thèmes choisi par les autorités et déconnectés des réalités vécues par la femme Congolaise. Nous allons boycotter le 8 mars « officiel », celui des autorités qui parlent et ne font rien pour faire progresser les droits des femmes
Nous nous déclarons co-signataires d’un éditorial de l’équipe du magazine féministe « Axelle », et ,sous la bannière du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes nous proposons aux Congolaises de prendre part, à leur manière et à leur modeste échelle, à une grande grève des femmes.
« Partout dans le monde, ce jour-là, des femmes se mobilisent : pour faire entendre leur voix, témoigner de ce qu’elles vivent – violences, précarité, discriminations… –, se renforcer collectivement, donner un écho à leurs luttes, interpeller les médias et les autorités.
Cette année en Belgique (et aussi dans d’autres pays), à l’initiative du collecti.e.f 8 maars, lui-même inspiré par le bouillonnement de féministes du monde entier, de nombreuses militantes ont choisi d’organiser, pour la première, une grande grève des femmes.
La grève, c’est un moyen de lutte qui a montré son efficacité pour obtenir des avancées sociales. Quand les femmes s’arrêtent de travailler, elles paralysent l’économie ; plus elles sont nombreuses à se mettre à l’arrêt, plus la démonstration est évidente. C’est ce qui s’est passé l’an dernier en Espagne : les grévistes féministes ont mobilisé six millions de personnes et mis le pays à l’arrêt.
Mais attention : dans une grève féministe, l’arrêt du travail ne concerne pas exclusivement les activités professionnelles, puisque la société repose sur notre travail gratuit et invisible dans le soin aux autres et dans nos foyers. Une grève des femmes, c’est aussi une grève dans ces sphères considérées comme « privées ». C’est également une grève de la consommation, une grève profondément anticapitaliste. Une grève étudiante. Et enfin une grève solidaire, en particulier avec toutes celles qui ne pourront pas abandonner leurs activités, mais qui participeront de multiples manières à un mouvement dont elles soutiennent le principe et qui ne les oubliera pas dans ses revendications ».
À axelle (et à Debout Congolaises), nous suivons les grévistes féministes espagnoles depuis plusieurs années : elles ont commencé à Barcelone à 4.000 femmes, il y a cinq ans. De 4.000 à six millions, ça fait rêver, non ? Alors, commençons ! Soutenons la grève des femmes.
Ainsi que le clamaient les Espagnoles l’an dernier: « Femme, si tu ne luttes pas, personne ne t’écoute ! »
L’équipe du magazine
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