Me Vengi Bera note que, contrairement à l’ancienne époque, actuellement plusieurs lois promeuvent les droits de la femme et de la jeune fille qui, de surcroît, ont les mêmes droits que les hommes dans tous les domaines de la vie courante. Il cite la constitution et le code de la famille en RDC ainsi que les traités internationaux ratifiés par notre pays.
Rhuhune et Doris Habiragi ont insisté sur les normes de la coutume Havu qui donnent le monopole aux seuls hommes de construire ou de réhabiliter le toit familial et que la femme n’est pas autorisée à prendre l’échelle et à monter sur la charpente. D’autres participants rappellent qu’actuellement, il existe des femmes ingénieurs en génie civil, d’autres sont des maçons qui sont dans des chantiers pour construire. Elles montent comme les hommes à la charpente et n’ont jamais connu aucun inconvénient dans leurs vies. Un autre ajoute que la femme dans les temps ne montait pas à la charpente car elle ne portait pas le pantalon. Mais comme déjà elle le porte, cette coutume-là n’a plus sa raison d’être.
“L’héritage doit être partagé équitablement entre les enfants filles et garçons du défunt sans aucune discrimination, comme le prévoit le code de la famille. Aujourd’hui, celui qui discrimine ses enfants concernant l’héritage ou la scolarité est considéré comme une infraction punissable devant la loi”, ajoute Henriette M’Kanyamukenge.
Le mariage, c’est un autre défi pour les femmes
Cette tribune a permis aux participants de discuter du mariage et des régimes matrimoniaux en RDC. Il s’avère que plusieurs femmes sont en couple avec leurs maris sans mariage dûment enregistré par l’officier de l’état civil. Ce phénomène est à la base de plusieurs autres violences faites à la femme avant et après le décès de son époux. Les participants invitent les couples concernés à légaliser leur union et les jeunes filles à ne pas se jeter dans les bras d’un homme sans passer par le bureau de l’état civil. Freddy Muliri recommande à l’asbl UFIN de renforcer ses sensibilisations sur le mariage et de permettre aux jeunes d’acquérir les connaissances sur les différents régimes matrimoniaux du code de la famille, car plusieurs autres jeunes mariés choisissent le régime matrimonial sans en connaître les bienfaits et les méfaits.
Cette activité est réalisée dans le cadre du projet Badilika de la fondation Panzi avec le soutien financier du PMU. Il est exécuté à Idjwi (chefferie Rubenga) par UFIN Nguli Y’abazere, affirme Espérance M’Kajangu, sa secrétaire exécutive.
Richelieu BYAMANA – LPA Sud-Kivu
SOURCE : La presse africaine
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