Un des objectifs principaux de « Debout Congolaises est de promouvoir la « citoyenneté numérique ». Je vous entends vous exclamer : qu’est-ce que c’est cela ? Etre un·e citoyen·ne numérique ou un·e E-citoyen·ne, c’est faire partie des « act·eur·rice·s citoyen·ne·s ». Et encore ?

Le terme générique « acteurs citoyens » est employé pour désigner l’ensemble des personnes exploitant les possibilités des outils et services numériques pour renforcer et approfondir les pratiques démocratiques en favorisant la participation, la transparence et la redevabilité. Ces acteurs peuvent être journalistes, blogueurs, membres d’OSC (Organisations de la Société Civile), développeurs informatique, etc. Et notre objectif à « Debout Congolaises » c’est que ces acteurs citoyens deviennent de plus en plus nombreux et surtout de plus en plus nombreuses en RDC.

Je vous entends encore : « Vous êtes des rêveu·r·se·s à Debout Congolaises ! » Oui, mais comme disait l’autre : “Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs c’est déjà une réalité. L’utopie partagée, c’est le ressort de l’Histoire.” Et nous pensons que les acteurs citoyens, les E-citoyen·ne·s peuvent changer le cours de l’Histoire, même celle de la RDC !

Je devine déjà votre objection : « Mais il n’y a pas d’acteurs citoyens en RDC utilisant les outils et services numériques pour renforcer les pratiques démocratiques ! ». Détrompez-vous : « En Afrique, comme ailleurs, l’appropriation à grande vitesse de l’internet et des réseaux sociaux par les individus puis —plus lentement— par les organisations (médias, entreprises, institutions publiques, ONG, OSC, etc.) reconfigure rapidement et fortement l’espace public. Devenus producteurs, commentateurs et diffuseurs de contenus (données, messages, commentaires, photos, vidéos), les citoyens disposent de capacités inédites pour s’exprimer, se faire entendre et aussi pour s’organiser à moindre coût ».

Ce n’est pas nous qui le disons mais une étude récente concernant le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, Madagascar, la République démocratique du Congo et le Sénégal qui a collecté des informations sur le paysage numérique dans ces sept pays et identifié des acteurs de chaque pays dans les principales catégories du web.

Sur le terrain, dans les sept pays, l’étude « Citoyenneté numérique : ce que l’Afrique prépare » fait apparaître que «  cette situation génère autant d’opportunités que de risques, suscite autant d’espoirs que de craintes. L’accès de tous à l’expression publique ou au partage de la connaissance cohabitent avec la désinformation et la crainte d’une surveillance généralisée. Dans ce contexte, l’approfondissement des pratiques démocratiques, dans les pays étudiés, passe, certes, par le renforcement des capacités des médias et des journalistes pour qu’ils puissent s’emparer pleinement des outils numériques, mais aussi par la montée en puissance d’un grand nombre de « nouveaux » acteurs citoyens qui ont déjà montré, notamment lors de rendez-vous électoraux, l’impact positif qu’ils pouvaient avoir ».

Voilà deux des résultats que l’outil numérique qu’est le nouveau web magazine féministe « Debout Congolaises » va atteindre :

  1. Un renforcement des capacités des médias et des journalistes, au masculin et au féminin, pour qu’ils – et elles – puissent s’emparer pleinement des outils numériques
  2. Une montée en puissance d’un grand nombre de « nouveaux » acteurs citoyens et actrices citoyennes.