La participation des femmes aux prises de décisions politiques continue d’augmenter trop lentement, avec de très légères améliorations depuis 2017, selon les données figurant dans l’édition 2019 de la carte biennale des femmes en politique de l’UNion interparlementaire et ONU-Femmes.
La carte, qui établit le classement mondial des femmes dans les organes exécutifs et au parlement au 1er janvier 2019, montre que la part de femmes ministres a atteint 20,7 % (812 sur 3922). « La croissance du nombre de femmes ministres est encourageante, en particulier lorsque nous constatons une augmentation du nombre de pays dotés de cabinets ministériels dont la composition respecte l’équilibre hommes-femmes. Voilà le genre de mesures audacieuses dont nous avons besoin si nous voulons accroître considérablement la participation des femmes aux prises de décisions », a conclu Phumzile Mlambo-Ngcuka.
Question : la RDC dépassera-t-elle cette faible moyenne mondiale de 20% lors de la formation du prochain gouvernement ? Aura-t-elle un jour un cabinet ministériel dont la composition respecte l’équilibre hommes-femmes ?
La part des présidentes de parlement a également très faiblement augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 19,7 %, et celle des vice-présidentes a augmenté de 1,6 point de pourcentage pour atteindre 28,2 %.
Constatation : la RDC a régressé en ce domaine puisqu’aucune femme n’occupe plus le perchoir de l’AN et du Sénat !
La représentation des femmes aux postes de décision au plus haut niveau a baissé : les femmes représentent 6,6 % des chefs d’Etat élus (10 sur 153) et 5,2 % des chefs de gouvernement (10 sur 193), contre respectivement 7,2 % et 5,7 % en 2017. En dépit de certaines tendances positives, l’écrasante majorité des chefs de gouvernement restent des hommes.
Question : la RDC aura-t-elle un jour une cheffe d’Etat élue et une cheffe de gouvernement ?
La carte établit aussi le classement des pays en fonction du pourcentage de femmes dans les parlements monocaméraux ou dans les chambres basses (Classement résultant des élections/nominations au 1er janvier 2019).
Une quinzaine de pays africain figurent dans les 50 premières places des pays où plus de 30% de femmes occupent des sièges au Parlement. La République Démocratique du Congo, quant à elle, figure à la 163ème place parmi les derniers du classement.
Question : Quand la RDC introduira-t-elle dans la Constitution et/ou dans la loi électorale les quotas électoraux de femmes qui ont permis à la plupart de ses pays voisins de progresser vers plus de 30, 40, 60% de femmes dans leur parlement ?
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