Conformément à sa mission, l’Observatoire de la parité publie cette semaine les statistiques portant sur les candidatures de femmes aux élections législatives nationales, annoncées pour le 23 décembre 2018.
Le tableau présente le nombre de sièges à pourvoir dans chaque province, le nombre de candidat.e.s de sexe masculin et de sexe féminin et leurs pourcentages respectifs par rapport au nombre total de candidatures.
Provinces | Sièges | Candidats Hommes | % H | Candidates Femmes | % F | Total |
Haut-Katanga | 21 | 583 | 82,8 | 121 | 17,2 | 704 |
Haut-Lomani | 15 | 358 | 86,5 | 56 | 13,5 | 414 |
Tanganyika | 15 | 365 | 89,0 | 45 | 11,0 | 410 |
Lualaba | 13 | 277 | 89,9 | 31 | 10,1 | 308 |
Kasai-Oriental | 15 | 387 | 88,4 | 51 | 11,6 | 438 |
Lomami | 14 | 368 | 92,5 | 30 | 7,5 | 398 |
Sankuru | 13 | 290 | 90,6 | 30 | 9,4 | 320 |
Kasai-Central | 23 | 623 | 89,0 | 77 | 11,0 | 700 |
Kasai | 19 | 480 | 93,8 | 32 | 6,3 | 512 |
Equateur | 12 | 303 | 91,0 | 30 | 9,0 | 333 |
Nord-Ubangi | 8 | 176 | 95,1 | 9 | 4,9 | 185 |
Sud-Ubangi | 15 | 391 | 91,8 | 35 | 8,2 | 426 |
Tshuapa | 10 | 200 | 91,3 | 19 | 8,7 | 219 |
Mongala | 12 | 364 | 91,7 | 33 | 8,3 | 397 |
Bas-Uele | 6 | 110 | 86,6 | 17 | 13,4 | 127 |
Haut-Uele | 12 | 194 | 89,4 | 23 | 10,6 | 217 |
Ituri | 28 | 654 | 88,9 | 82 | 11,1 | 736 |
Tshopo | 11 | 275 | 90,8 | 28 | 9,2 | 303 |
MaiNdombe | 11 | 234 | 93,6 | 16 | 6,4 | 250 |
Kwango | 12 | 432 | 89,8 | 49 | 10,2 | 481 |
Kwilu | 14 | 1197 | 88,1 | 162 | 11,9 | 1359 |
Sud-Kivu | 32 | 897 | 92,9 | 69 | 7,1 | 966 |
Nord-Kivu | 44 | 1081 | 88,4 | 142 | 11,6 | 1223 |
Kinshasa | 55 | 2121 | 81,8 | 471 | 18,2 | 2592 |
Kongo-Central | 24 | 739 | 90,0 | 82 | 10,0 | 821 |
Maniema | 13 | 357 | 91,5 | 33 | 8,5 | 390 |
TOTAL | 467 | 13456 | 88,4 |
1773 |
11,6 |
15229 |
Les premiers constats et commentaires de l’Observatoire de la parité sont assez semblables à ceux formulés au sujet du petit nombre de candidatures de femmes aux élections provinciales :
- Le pourcentage de candidatures déposées par les femmes, au regard du total des candidatures déposées, est un petit peu plus élevé mais n’atteint que 11,6% . La conséquence sera malheureusement et très probablement la même que lors des élections de 2006 et de 2011 : un nombre très bas de femmes élues députées nationales.
- La province du Haut Katanga (17,2%) et la Ville/Province de Kinshasa (18,2%) affichent les pourcentages les plus élevés mais toujours très en-deçà du seuil de 30%. Explication possible : les femmes dans les plus grandes villes du pays, comme Lubumbashi et Kinshasa, remplissent un peu plus facilement certaines des conditions fixées dans la loi électorale (et qui sont contraires à la Constitution selon l’Observatoire de la parité). Par rapport aux provinces plus rurales, on trouve en ville plus de femmes possédant un diplôme d’enseignement supérieur ou universitaire, plus de femmes disposant des moyens financiers nécessaires pour payer la caution non remboursable (abusivement dénommée « frais de dépôt de candidature »), plus de femmes alignées sur les listes des partis, etc.
- L’Observatoire de la parité considère qu’une des causes principales de ces résultats catastrophiques (similaires à ceux des élections législatives provinciales) réside dans les obstacles, renforcés par les dernières modifications de la loi électorale, placés sur le chemin des femmes menant à la candidature à des mandats publics. C’est pour éliminer ces obstacles que l’Observatoire de la parité a introduit, A DEUX REPRISES, une requête en inconstitutionnalité de la Loi électorale sur laquelle, jusqu’à ce jour, la Cour constitutionnelle s’obstine à ne pas statuer, s’enfonçant ainsi dans un véritable déni de justice.
- L’Observatoire de la parité considère qu’une autre cause principale de la faible participation politique des femmes, et plus largement de leur faible présence dans les organes de décision, se trouve dans le refus des dirigeants et hommes politiques congolais de mettre en place les diverses formules de quotas obligatoires de femmes qui se sont révélées être le moyen efficace et incontournable, dans de nombreux pays dont presque tous les voisins de la RDC, pour progresser vers la parité.
- En attendant que ces combats essentiels et indispensables aboutissent le plus rapidement possible, l’Observatoire de la parité ne peut qu’apporter son soutien aux femmes courageuses et battantes qui ont déposé leur candidature aux élections provinciales et aux élections législatives nationales) afin de les aider à être gagnantes lors des prochains scrutins. Pour atteindre cet objectif, il a mis en place une CLINIQUE ELECTORALE EN LIGNE et donc accessible à toutes les candidates via l’internet et même un simple smartphone. L’Observatoire possède déjà les noms de toutes les femmes candidates aux élections provinciales et nationales.Il cherche à obtenir leurs coordonnées (N° tél., WhatsApp, adresse e-mail) pour entrer en contact avec elles et pouvoir leur fournir en ligne les conseils, les modules de formation, les fiches techniques, etc. qui doivent leur permettre d’augmenter leurs chances d’être élues.
L’OBSERVATOIRE DE LA PARITE LANCE DONC PLUSIEURS APPELS URGENTS :
A LA CENI : Fournir à la Clinique électorale de l’Observatoire de la parité les coordonnées de toutes les femmes candidates afin de pouvoir les accompagner efficacement.
AUX CANDIDATES : Communiquez vos coordonnées (Nom, post-nom, prénom + (N° tél., WhatsApp, adresse e-mail) :
Par SMS au N° +243897982340 (même N° pour WhatsApp)
Par courriel (email) à clinique.electorale@gmail.com
AUX FEMMES ET AUSSI AUX HOMMES « GENRéS » : Communiquez les coordonnées (Nom, post-nom, prénom + (N° tél., WhatsApp, adresse e-mail) des candidates de votre connaissance
Par SMS au N° +243897982340 (même N° pour WhatsApp)
Par courriel (email) à clinique.electorale@gmail.com
VOUS POUVEZ AIDER LA FEMME CONGOLAISE A PRENDRE LA PLACE QUI LUI REVIENT.
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