Cette boite à outils contient, comme son nom l’indique, une panoplie d’outils numériques (articles, rapports, vidéos, cours en ligne ou MOOC, podcasts, etc. qui peuvent contribuer à informer, sensibiliser, former, alimenter la réflexion et le débat sur la problématique des discours de haine et des appels à la violence.
Les discours de haine et d’appels à la violence, c’est quoi ?
- Le discours haineux : il comprend l’utilisation de tous les mots ou insultes désobligeants ou intimidants contre une personne ou un groupe. Le discours haineux a des nuances malveillantes et peut encourager à la discrimination et/ou à la violence contre une personne ou un groupe, souvent en évoquant le racisme ou d’autres formes d’intolérance. Il comprend généralement une minorité « cible » qui est volontairement déshumanisée et il incite souvent à prendre des mesures violentes contre ce groupe.
- Le langage de polarisation ou le langage incendiaire : le langage de polarisation ou incendiaire est une rhétorique intentionnellement de division, qui favorise l’extrémisme. C’est le cas des médias qui adoptent des positions radicales sur des questions ou des événements et ne permettent pas de discussion modérée. Le langage qui encourage les actions ou qui intentionnellement éveille des émotions fanatiques peut être considéré comme incendiaire. Ce type de rhétorique ne cherche pas de compromis pacifique ni de résolution constructive et incite à des partitions rigides entre les personnes.
- Les exagérations, les faits déformés et les mensonges : une couverture médiatique irresponsable peut rendre difficile de déterminer ce qui est fait véritable et ce qui ne l’est pas. Néanmoins, certains supports peuvent brouiller les faits en raison d’une partialité politique et, dans certains cas, peuvent même mentir au sujet de certaines nouvelles. La désinformation délibérée peut être un signe d’avertissement sérieux. Elle crée un environnement de confusion et risque d’entraver le dialogue rationnel entre les interlocuteurs qui sont engagés dans le processus politique. Dans les cas où il est difficile de discerner si un média rapporte des informations fausses, les observateurs citoyens doivent vérifier les faits suspicieux ou les matériaux trompeurs. La vérification des faits implique de contrôler les assertions faites par les médias grâce à la recherche en profondeur et à la consultation de sources fiables, telles les déclarations et documents officiels et les interviews.
Exemples de discours de haine :
Exemple de discours de haine (communiqué HRW (Source : HRW)
– Exemples Discours d’incitation à la haine et de manipulation (Source : La Benevolencija)
GRILLE de consignes pour l’observation des discours d’incitation à la haine et à la violence
Relevez si, en contravention avec les lois et avec le Code de bonne conduite des partis politiques, les orateurs et les participants à des manifestations et réunions publiques, tiennent :
- Un discours agressif en ne soignant pas le langage, en ne faisant pas preuve de retenue dans leurs discours et en utilisant :
- un langage d’intimidation,
- la diffamation,
- les attaques personnelles dont celles relatives à la dignité et à la vie privée des gens,
- la diabolisation,
- les discours divisionnistes
- la propagation de rumeurs
- Un discours qui incite à la haine, à la discrimination à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race, une idéologie ou une religion déterminée ou susceptibles de provoquer, d’entretenir ou d’aggraver la tension entre races, ethnies ou confessions ou manifestant de l’aversion ou de la haine raciale, ethnique, tribale ou régionale
- Un discours incendiaire qui incite à la violence et est de nature à porter atteinte à l’intégrité physique des personnes, des biens publics et privés.
Enregistrez ou notez le plus fidèlement possible les propos tenus qui relèvent de ces différentes catégories.
Communiquez les à qui de droit (cellule de crise, salle de veille, etc.pour évaluation / validation / action de suivi.
Bonnes pratiques :
A Goma et à Uvira, les parties prenantes au processus électoral ont signé un acte d’engagement contre les discours de haine : https://soundcloud.com/user-295732273/ctfp-38-une-declaration-pour-arreter-des-paroles-haineuses?utm_source=mobi&utm_campaign=social_sharing
Commentaires récents