« Umukenyezi. C’est le mot que les hommes burundais utilisent généralement pour décrire leur femme idéale : « Celle qui noue son pagne sur des épines et marche sans broncher et sans que le monde extérieur ne remarque sa douleur », selon sa traduction littérale en kirundi. Cela leur sert de métaphore de ce qu’ils attendent d’une femme : une femme qui porte le fardeau du mariage, la tête haute et la bouche fermée. Et le mari est censé être un « Umushingantahe », ou « celui qui incarne le pouvoir, le respect et la valeur ».

Ce ne sont pas que des mots. Sans un homme à ses côtés, une femme burundaise, qui, de par la loi, n’a pas le droit d’hériter de propriété, peut devenir un paria sans domicile. Pourtant, avoir un mari n’est pas non plus la garantie d’une vie heureuse : la violence domestique est un fléau dans ce petit pays d’Afrique de l’Est.

Mais certains couples ont décidé que ces termes ne les définissaient plus.

Un homme qui a arrêté de battre sa femme

« Il m’appelle chérie. Dans le passé, il ne pouvait même pas prononcer mon nom. »

Léoncie Nduwimana parle de son mari, Faustin Ntiranyibagira, avec une tendresse indéniable dans la voix.

« Aujourd’hui, je suis sa chérie. »

Le couple s’est marié en 1995 et ils ont cinq enfants. Lorsque Faustin, 50 ans, et Léoncie, 42 ans, rentrent chez eux épuisés après une dure journée de travail, ils partagent les tâches ménagères. Ce n’est peut-être pas un 50/50 idéal, mais ce simple fait surprend leurs voisins.

Elle n’est pas « umukenyezi » et il n’est pas « umushingantahe », mais ils sont un exemple dans leur communauté sur la colline Kiremera, un petit village sur le plateau central du pays.

Pourtant, il y a 10 ans, alors qu’ils venaient de se marier, les choses étaient très différentes. Léoncie a rencontré Faustin, un fermier, à l’église et est tombé amoureuse assez rapidement.

« J’ai aimé le fait qu’il joue de la guitare », se souvient-elle.

Ils se sont mariés, mais trois mois après le début de leur mariage, Faustin, son prince charmant, est devenu un agresseur enragé.

« Il m’a fait subir tous les tourments qui existent », raconte Léoncie.

La famille s’effondrait. Léoncie travaillait avec acharnement dans la maison et dans les champs. Faustin, en charge du budget familial, gaspillait tout l’argent.

« Il ne m’achetait pas de vêtements, il ne me donnait pas à manger. Il me battait. Il ne m’aidait pas, j’étais la seule à travailler », raconte Léoncie, se rappelant l’extrême pauvreté dans laquelle ils vivaient à l’époque.

« J’étais malheureuse. Je vieillissais du jour au jour à cause de tous ces soucis. »

Faustin admet ouvertement qu’il battait sa femme. Alors qu’il nous raconte sa partie de l’histoire, ils sont assis l’un à côté de l’autre devant leur maison. Elle rit de ses blagues autocritiques exubérantes et le corrige lorsqu’il oublie des détails importants.

« J’ai eu beaucoup de problèmes à cause des caractères que je voyais chez mon père. Notre père était méchant. Il battait ma mère et gaspillait l’argent de notre famille », dit Faustin.

« Je l’ai supporté. Je croyais qu’être un homme est un privilège d’être puissant, un roi, une autorité. Et je voulais avoir une femme non pas pour construire une maison mais pour avoir une autorité sur elle, comme mon père l’a fait. »

Ses amis du village pensaient de même. Ces hommes se réunissaient pour s’encourager mutuellement à « imposer le respect » à leurs femmes.

« J’avais des amis qui me disaient qu’un homme qui ose sourire à sa femme, un homme qui aide sa femme à faire le travail est un homme soumis », raconte Faustin, ajoutant que lui, comme Léoncie, n’était pas content.

«Notre maison était en désordre, il y avait du bruit tout le temps. Nous étions malheureux. J’étais si pauvre que j’ai un jour supplié de me prêter un vélo pour emmener ma femme à l’hôpital, mais ils ont refusé, me traitant comme moins que rien », se souvient-il.

La façon dont Faustin et ses amis traitaient leurs femmes est loin d’être unique au Burundi.

Puis un jour, CARE International, une organisation humanitaire axée sur le développement durable, a organisé une réunion dans le village. C’était en 2006. L’ONG opérait dans la région depuis quelques années, distribuant une chèvre à deux familles pour les aider à sortir de la pauvreté. Faustin dit qu’à ce moment-là, l’organisation avait distribué jusqu’à 426 chèvres, mais que les villageois avaient vendu toutes les chèvres pour une solution rapide.

« Ce jour-là, je suis arrivé en pensant qu’ils me donneraient de l’argent », dit-il en riant.

« J’étais déçu. »,

Au lieu des chèvres, CARE a amené à la réunion un homme du nom de Salvator qui a raconté aux villageois l’histoire de son mariage. De la façon dont sa vie a changé lorsqu’il a décidé d’arrêter de battre sa femme et de commencer à l’aider à la place.

« CARE avait réfléchi à la manière de nous changer ». C’est ainsi qu’ils ont eu l’idée de soutenir les femmes par le biais des hommes, « car ce sont les hommes qui commettent des abus », dit Faustin.

Au début, il pensait que ce que proposait Salvator était un jeu d’enfant. « Mais une fois rentré chez moi, j’ai voulu essayer. Le lendemain, j’ai pris un bidon et je suis allé chercher de l’eau », se souvient-il.

Clovis Siboniyo for Euronews
Leoncie works in the field.Clovis Siboniyo for Euronews

« Ma voisine a dit que ma femme m’avait ensorcelée mais j’ai continué à l’aider dans les travaux ménagers. Elle a commencé à m’accueillir chaleureusement. C’est là que j’ai réalisé qu’elle était heureuse quand je suis comme ça. »

« Quand il est revenu, il m’a apporté de la vaseline en cadeau. Au début, je n’y croyais pas, je pensais qu’il était en train de mourir, car c’est avant la mort que les gens font de belles choses », rigole Léoncie.

Faustin a finalement appris à voir sa femme comme un partenaire égal et avec le temps, ils sont devenus l’un des ménages les plus riches de la région.

Au début, je n’y croyais pas, je pensais qu’il était en train de mourir, car c’est avant la mort que les gens font de belles choses.

Léoncie

Aujourd’hui, Léoncie passe ses journées à travailler dans le champ de maïs et à gérer une petite boutique où elle vend du riz, des haricots et d’autres produits d’épicerie. Chaque jour, Faustin l’emmène travailler sur son vélo. Il se souvient que juste après avoir commencé à travailler, elle a tout de suite pu acheter une chèvre.

« J__e n’aurais jamais pu faire ça », dit-il avec fierté.

Faustin travaille aux côtés de sa femme dans les champs et aide d’autres hommes comme lui. Ils se nomment eux-mêmes les Abatangamuco, ou « ceux qui reflètent la lumière » en Kirundi.

Normes traditionnelles néfastes

Le Burundi, un pays enclavé d’Afrique de l’Est avec 11 millions d’habitants, a l’un des taux de violence domestique les plus élevés au monde. Selon un rapport gouvernemental de 2017, 48,5% des femmes burundaises ont déjà été victimes d’abus physiques ou sexuels de la part de leur partenaire.

Il n’existe pas de statistiques nationales publique sur ces violences basées sur le genre. Ce sont différentes ONG qui collectent leurs propres données dans les zones où elles opèrent.

Le Centre Seruka, par exemple, couvrant trois des 18 provinces, a enregistré 597 cas de viol au premier semestre 2020. L’organisation enregistre environ 101 cas de violences sexuelles et basées sur le genre par mois.

Selon des militants locaux, ces chiffres ne montrent pas la vraie image.

« Le problème est couvert d’un silence total. Une femme battue, qui présente des signes de rougeur sur le visage, n’osera pas dire à son entourage qu’elle a été battue par son mari. Elle dira qu’elle a heurté un mur », explique Christine Ntahe, une éminente militante burundaise impliquée dans la résolution des conflits domestiques, connue dans le pays sous le nom de ‘Maman Dimanche’. Elle s’appelle ainsi car tous les dimanches à l’extérieur de son appartement, elle organise des déjeuners pour les enfants défavorisés.

Retrouvez nos épisodes du podcast Dans la Tête des Hommes dédiés aux Abatangamuco

Le Burundi est l’un des pays les plus densément peuplés de la région des Grands Lacs africains. Selon la « Troisième enquête démographique et de santé » menée par le gouvernement en 2016 et 2017, en moyenne, chaque femme donne naissance à six enfants.

En 2015, la Banque mondiale a désigné le Burundi comme le pays africain le plus pauvre. En 2019, il est arrivé deuxième après le Soudan du Sud. L’année dernière, 80 % de la population travaillait dans l’agriculture, gagnant en moyenne 260 USD par habitant. Selon les ONG, la pauvreté et les normes culturelles établies contribuent à un nombre élevé de cas de violences basées sur le genre.

« La société burundaise est une société patriarcale et l’égalité des sexes n’est pas encore là », déclare Jean Nimubona, responsable régional de CARE International.

« C’est une société où nous voyons encore la domination masculine. Les hommes dominent dans la prise de décision, dans la gestion des biens du ménage. »

« La division du travail n’est pas équitable. La femme s’occupe du ménage. C’est l’homme qui est le soutien de famille, c’est le seul qui gagne de l’argent, sauf dans le milieu le plus instruit. »

L’accès des femmes à l’éducation est un facteur important de l’inégalité des sexes. En 2020, la Banque mondiale a placé le Burundi 131e sur 135 pays en termes d’écart de niveau d’éducation. Selon l’Institut de statistique et d’études économiques du Burundi (Isteebu), en 2017, le taux d’alphabétisation des hommes était de 79% contre 68% pour les femmes.

Evrard Ngendakumana for Euronews
Burundian women wearing traditional clothes in province Kayanza.Evrard Ngendakumana for Euronews

« Au départ, les filles n’étaient pas considérées comme celles qui pouvaient avoir des diplômes. Un diplôme pour la fille était un mari », explique Ntahe.

« Les femmes burundaises ne sont vraiment pas éduquées. Et cela signifie qu’ils ne connaissent même pas leurs droits parce qu’ils ne croient qu’en leur culture », reconnaît Grace Françoise Nibizi, directrice de SaCoDe, une ONG locale qui promeut l’égalité des sexes et lutte contre la stigmatisation autour des menstruations.

Elle dit que l’analphabétisme et l’adhésion aux rôles traditionnels des sexes affectent fortement les femmes, dont la vie peut être privée même lorsque leur famille est aisée.

« Nous sommes en 2020 au Burundi et les femmes et les filles ne peuvent pas hériter. Lorsque nous avons fait une étude, nous avons réalisé que la majorité des gens qui sont contre le changement de la loi étaient des femmes. Et pour moi, ces femmes étaient contre parce qu’elles ne pouvaient pas réfléchir profondément et largement pour voir les conséquences de ne pas pouvoir hériter », dit Nibizi.

« Elles croient simplement que les normes culturelles sont justes et que certaines de ces normes sont très néfastes », ajoute-t-elle.

En 2016, le gouvernement a adopté une loi imposant des sanctions contre les agresseurs. La loi vise à prévenir les violences basées sur le genre et à punir les auteurs. Selon la nouvelle législation, les crimes basés sur le genre doivent être examinés par un tribunal spécial composé de juges et d’avocats spécialisés.

« C’est un grand pas pour le Burundi dans la lutte contre les violences basées sur le genre », déclare Donatienne Girukwishaka, responsable de la promotion des femmes et de l’égalité des sexes au ministère des Droits de l’homme, des affaires sociales et du genre, soulignant que le Burundi est l’un des premiers pays à avoir adopté une telle loi dans la région des Grands Lacs.

Cependant, les experts avertissent que la vulnérabilité économique des femmes, l’ignorance de la loi et le manque de protection efficace des victimes et des témoins rendent la loi difficile à appliquer.

Un homme qui a changé des milliers

Faustin estime que la clé pour parvenir à l’égalité des sexes et à la prospérité dans son pays est d’éduquer les hommes sur le problème et de les faire «_briller_».

« Pour changer les autres, un membre d’Abatangamuco commence par son propre témoignage accompagné des sketchs basés sur des expériences réelles. C’est notre approche principale », déclare Faustin, qui a lancé le groupe Abatangamuco avec sept autres hommes en 2010.

« Il commence par témoigner dans son quartier, montrant aux gens qui le connaissaient bien comment il a changé. C’est ce qui aide les autres à changer facilement. »

Clarisse Shaka for Euronews
Burundian man rides past a group of people on a bike in province Kirundo.Clarisse Shaka for Euronews

Aujourd’hui, le mouvement compte plus de 8 000 hommes et leurs familles. Il est difficile de mesurer leur impact réel sur les communautés et le nombre réel de membres, mais selon CARE, qui soutient le groupe, leur approche est si efficace qu’au fil des années, seuls quatre hommes ont décidé de quitter le programme. Et les membres de la communauté voient la différence.

« Beaucoup de mes voisins ont changé. Ils battaient et chassaient leurs femmes de chez eux, mais ce n’est plus le cas grâce aux Abatangamuco », raconte Joseph Itangishaka, un homme âgé de la quarantaine qui habite la colline Kiremera et qui a assisté à l’une de leurs réunions.

L’approche est efficace car elle ne nécessite pas beaucoup de ressources, explique Jean Nimubona de l’ONG CARE.

« I__l n’y a pas d’autres approches qui peuvent changer la vie des gens sans contributions externes. Il s’agit de voir et d’écouter, ce qui permet aux gens de s’identifier à eux », dit-il.

« Leur approche touche les membres de la communauté à la base, elle touche les pauvres et les riches. »

Pour les hommes des zones rurales, l’une des plus fortes incitations à changer leurs idées sur la masculinité est le désir de sortir de la pauvreté, souligne le responsable de CARE.

« Le mari, l’homme, qui est l’unique gestionnaire du revenu familial, fait souvent des gaspillages. Et ce n’est que lorsque l’homme se rend compte que c’est lui qui cause beaucoup de problèmes dans le ménage, qu’il commence à changer de comportement », dit-il.

Pour faire passer le message, les Abatangamuco travaillent avec des ONG de défense des droits humains. Ils travaillent également en étroite collaboration avec les églises et les autorité locales sur des questions telles que la protection des enfants et des personnes handicapées.

Les représentations théâtrales, les témoignages personnels et les consultations individuelles sont quelques-uns des outils qu’ils utilisent.

« Ils profitent également des cérémonies officielles et des mariages », ajoute M. Nimubona.

Clarisse Shaka for Euronews
Burundian women breastfeed their babies in province Kirundo.Clarisse Shaka for Euronews

Dans les provinces où ils opèrent, les Abatangamuco ont créé des comités décentralisés jusqu’au niveau des villages, appelés collines.

« La façon dont les gouvernements locaux soutiennent le mouvement montre à quel point les gens ont confiance dans leur approche du travail, donc je pense que ce n’est pas un mouvement voué à disparaître, c’est un mouvement qui évolue », explique Jean Nimubona.

« Le mouvement fonctionne parce que c’est un mouvement qui parle de questions sensibles au niveau communautaire. Les violences domestiques, les violences basées sur le genre, même les conflits fonciers. »

Le succès du réseau Abatangamuco est reconnu par le gouvernement burundais. L’année dernière, Martin Nivyabandi, alors ministre des Droits de l’Homme, des affaires sociales et du genre, a décerné à Faustin un certificat d’honneur en tant qu’homme capable de lutter contre les violences basées sur le genre. Selon Faustin, les autorités invitent le groupe à des cérémonies officielles pour enseigner et donner des conseils.

Aujourd’hui, Abatangamuco opère dans neuf des 18 provinces du Burundi.

« Malheureusement, ils ne sont que dans les zones où CARE International travaille », explique Nibizi.

Le travail des Abatangamuco a suscité un intérêt pour l’Europe.

« L’une des choses qui m’a vraiment frappé avec les Abatangamuco était la façon dont ils ont pu aborder leurs idées enracinées sur ce que signifie être un vrai homme », explique la spécialiste norvégienne du genre Hilde Ousland Vandeskog, qui a fait des recherches sur Abatangamuco.

« Avoir cette auto-réflexion et remettre en question les normes avec lesquelles ils ont grandi, je pense que c’est un point d’apprentissage massif, et certainement une approche non seulement de la masculinité toxique, mais des rôles de genre destructeurs dans un sens plus large, et en Europe également. »

Retrouvez les épisodes « tables rondes » de Dans la Tête des Hommes sur la masculinité en France et au Burundi

Violence domestique : une lutte mondiale

Selon l’OMS, près d’un tiers des femmes dans le monde qui ont été en couple ont subi des violences physiques ou sexuelles infligées par leur partenaire. Ce chiffre varie de 23% dans les pays à revenu élevé à plus de 37% en Asie du Sud-Est.

Environ 38% de tous les meurtres de femmes sont commis par leurs partenaires sexuels.

De nombreux pays ont des programmes pour aider à réhabiliter les délinquants de violence domestique, mais le Dr Gilles Lazimi, un activiste français qui aide les femmes maltraitées par leur partenaire, prévient que peu ont un réel désir de changer.

« D’après mon expérience, les hommes violents admettent rarement leur culpabilité ou s’ils le font, c’est pour se reconnecter (à la femme) et ensuite retomber dans un cycle de violence », dit-il.

« Un bon moyen de leur faire reconnaître d’abord qu’ils ont été violents, et deuxièmement qu’ils ne doivent plus le faire, c’est de leur infliger des peines de prison… ou des mesures où il leur est interdit d’approcher (la femme) », ajoute-t-il.

Cependant, l’idée d’impliquer les hommes pour atteindre l’égalité des sexes n’est pas nouvelle et s’est avérée assez efficace.

Il existe des exemples mondiaux tels que la Campagne du ruban blanc, active dans plus de 60 pays, un mouvement d’hommes et de garçons cherchant à promouvoir des relations saines et une vision compatissante de la masculinité pour mettre fin aux violences basées sur le genre.

En Inde, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, des hommes utilisent des campagnes culturelles pour sensibiliser le public aux relations malsaines entre le couple. En Iran, une ONG appelée ABAAD travaille également avec les hommes pour aider à réduire les violences basées sur le genre généralisées dans le pays.

Faustin pense qu’il est important de faire passer le mot. Il pense que d’autres hommes ont besoin d’entendre son histoire pour qu’ils puissent arrêter de maltraiter leurs femmes et construire une maison heureuse, comme il l’a fait avec Léoncie.

Faustin est aujourd’hui l’un des hommes les plus respectés du village. Il joue toujours de la guitare et écrit des chansons qu’il chante avec Léoncie lors de réunions communautaires. Ses chansons sont sincères et mélodiques, mais le plus important est le message qu’elles véhiculent : « Hommes, aimez vos femmes. Partagez ses pensées, écoutez sa voix. Faites ce grand pas en avant. Hommes, aimez vos femmes. Ne pensez pas qu’une femme est un enfant. »

Par Clarisse Shaka & Naira Davlashyan

Publié sur Euronews.com : https://fr.euronews.com/culture/2020/12/10/cette-nouvelle-approche-contre-les-violences-domestiques-change-des-vies-au-burundi 

Edité par Anna Malpas et Thomas Seymat. Marta Rodriguez Martinez, Arwa Barkallah et Lillo Montalto Monella ont contribué à cet article.

Ce programme est financé par le European Journalism Centre, dans le cadre du programme European Development Journalism Grants avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates.