Tous les 28 jours, impossible d’y échapper. Les règles rythment notre vie de femme de la puberté à la ménopause. Mais savons-nous vraiment à quoi elles servent ? Comment fonctionne un cycle menstruel ? Petit récapitulatif pour mieux comprendre son corps et tordre le cou à quelques idées reçues.

Quand l’utérus « change de couverture »

Les règles sont un écoulement sanguin qui survient chaque mois, lorsque l’utérus se débarrasse de la couche superficielle de sa muqueuse. Une baisse de la sécrétion d’hormones à la fin de chaque cycle est à l’origine de ce renouvellement périodique, à condition qu’il n’y ait pas eu fécondation.  Certains médecins disent que l’utérus « change de couverture » avant la prochaine ovulation ou une éventuelle grossesse.
De quoi les règles sont-elles faites ?
Le flux menstruel se compose de cellules de la muqueuse utérine (l’endomètre) et de sang. Ce n’est donc pas du sang pur. Quant au volume du sang écoulé, il varie d’une femme et d’un mois à l’autre.

Règles et ovulation

Les premières règles apparaissent avec la puberté, généralement entre 10 et 16 ans. Les règles traduisent la présence d’un cycle d’ovulation et donc la capacité à procréer. Autrement dit, pas d’ovulation, pas de règles. C’est ce qui arrive lors de la ménopause si la puberté est retardée, ou encore si la pilule contaceptive est prise sans interruption.

J’ai du retard dans mes règles, pourquoi ?

Dans les deux ou trois premières années qui suivent les premières règles, il est normal que le cycle soit irrégulier. Sinon, la première cause à envisager est une éventuelle grossesse.
Par ailleurs, l’absence de règles (aménorrhée) peut avoir diverses origines : anomalie de la muqueuse utérine, traumatisme psychologique, anorexie…

Le cycle menstruel

Le premier jour des règles marque le début d’un nouveau cycle menstruel. Là encore, chaque femme a sa propre norme. La majorité des femmes ont un cycle qui dure entre 26 et 34 jours. Parmi elles, un tiers ont un cycle de 28 jours. En revanche, peu importe le nombre de jours entre deux périodes de règles, celles-ci arrivent automatiquement 14 jours après l’ovulation. C’est la période précédant l’ovulation qui varie. Le flux menstruel, lui, s’écoule durant 2 à 7 jours.
Au cours de chaque cycle, l’ovaire va produire quantité d’hormones (œstrogènes et progestérone) et libérer un ovule vers l’utérus. S’il n’est pas fécondé, l’ovule meurt. La production d’hormones, qui avait épaissi la muqueuse de l’utérus, diminue. L’endomètre se détache alors : ce sont les règles.

Les désagréments causés par les règles

Irritabilité, maux de tête, nausées, ballonnements…il faut s’y habituer. En général, ces symptômes apparaissent deux à dix jours avant les règles et disparaissent lorsque celles-ci arrivent. D’où le fait que l’arrivée des règles est plutôt vécue comme un soulagement ! Un bon remède : les antispasmodiques, mais surtout pas d’aspirine, car elle fluidifie le sang.

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Halte aux idées reçues et fausses !

C’est bien connu, pendant ses règles, la femme fait tourner le vin en vinaigre, elle est impure. (NDDC = Note De Debout Congolaises : C’est ce que certain.e.s croient en Europe ! ) Elle ne peut pas se baigner et encore moins faire l’amour. Face à tant de certitudes erronées, quelques rectifications s’imposent :

> Tout d’abord, la femme n’est pas impure pendant les règles, bien que de nombreuses croyances et grandes religions l’affirment. Il s’agit d’un processus de renouvellement de tissus, et non d’un « nettoyage ».
> Les menstruations n’ont aucune incidence sur aucune préparation culinaire (contrairement aux croyances bien ancrées de certaines régions).

> Bien sûr que l’on peut faire l’amour pendant les règles. Seulement, il arrive souvent que la femme elle-même (sans parler des hommes) soit rebutée à l’idée de faire des galipettes car elle a l’impression d’être sale. Rassurez-vous cependant, aucun petit lépreux ne naîtra d’un accouplement en période menstruelle, contrairement à la légende !
> Tous les sports sont permis, baignade y compris ! Un seul impératif : le port d’un tampon. (NDDC = Note De Debout Congolaises : ce qui n’est pas très répandu en RDC)
> Enfin, non, on ne perd pas sa virginité en mettant un tampon. Chez certaines jeunes filles n’ayant pas encore eu de rapports sexuels, l’orifice de l’hymen est trop petit et ne permet pas l’utilisation de tampon. Chez d’autres, cela est possible, et le tampon, une fois gonflé, agrandit l’orifice. On ne peut pas parler de perte de virginité, car la virginité ne saurait se réduire au degré d’assouplissement de l’hymen.

Cet article est largement inspiré du magazine « Au féminin » et aussi adapté au contexte africain par la rédaction de Debout Congolaises.

En savoir plus :

  • Sur les règles, les organes génitaux féminin et masculin, allez sur le site clickinfoado.sn ou cliquez ici pour accéder à la page consacrée à ce sujet.

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