Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête. Le 8 mars, on fait la grève féministe, la grève des casseroles, des bidons, des balais, etc. ! On s’arrête toutes !  Le 8 mars, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.  Comme les Polonaises, les Argentines, les Espagnoles, les Belges, les Suissesses, les Italiennes, lors du 8 mars de l’an passé , faisons aussi en RDC la grève féministe le 8 mars 2020, car le 8 mars est avant tout un jour de solidarité internationale.

Une grève un dimanche ? Oui, car le dimanche, les femmes travaillent. Déjà, à la maison : elles nettoient, font la lessive, cuisinent, cajolent les enfants, rassurent, etc… Et tout cela gratuitement. De plus, certaines exercent leur métier et travaillent le dimanche : dans les marchés, les centres de santé et les hôpitaux, le petit commerce, etc.  En effet, ce sont les filles et les femmes qui assument la majeure partie du « travail de soin » indispensable pour nos sociétés et pour l’économie.

Qu’est-ce que le travail de soin ?

Le travail de soin regroupe des tâches diverses, de la garde d’enfants à l’accompagnement des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ou atteintes d’une maladie physique ou mentale, en passant par tout un éventail de tâches domestiques quotidiennes (cuisine, ménage, lessive, raccommodage, gestion des factures, collecte d’eau et de bois de chauffage) .

Si personne n’investissait du temps, des efforts et des ressources dans ces tâches quotidiennes essentielles, les communautés, les entreprises et des pans entiers de l’économie seraient paralysés.

Partout dans le monde, le travail de soin peu ou non rémunéré est assuré de façon disproportionnée par des filles et des femmes pauvres. En plus d’effectuer gratuitement le travail de soin dans leur foyer, de nombreuses femmes pauvres travaillent également au service d’autres personnes, par exemple en tant que travailleuses domestiques, l’un des secteurs où la main-d’œuvre est la plus exploitée en RDC et dans le monde.

La responsabilité du travail de soin, aussi lourde qu’inégale, perpétue les inégalités de genre et économiques. Elle fragilise la santé et le bien-être des personnes assurant un travail de soin (majoritairement des femmes) et entrave leur prospérité économique en creusant les disparités entre les femmes et les hommes en matière d’emplois et de salaires.

Elle prive également les filles et les femmes de temps, ce qui les empêche de répondre à leurs besoins essentiels et de participer à des activités politiques et sociales. En RDC, comme partout ailleurs,  les femmes prennent de plus. en plus conscience que le travail de soin qu’elles doivent exécuter quotidiennement est le principal obstacle à leur participation politique.

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE TRAVAIL DE SOIN, CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS :

Le « travail de soin » à la source des inégalités économiques et de genre

Il est plus que temps de remettre en question les normes nuisibles et les croyances sexistes.

Ces normes, ces coutumes rétrogrades, ces croyances sexistes font endosser la responsabilité du travail de soin aux filles et aux femmes. Cela qui engendre  une répartition inégale et genrée du travail de soin et contribue à perpétuer les inégalités économiques, politiques, sociales, culturelles, etc.  entre les femmes et les hommes.

Les gouvernements, au niveau national et provincial, devraient investir des ressources pour contester ces normes nuisibles et ces croyances sexistes, notamment par le biais de campagnes et des communications publiques, ainsi que par voie législative.`

Par ailleurs, les hommes doivent passer à la vitesse supérieure pour assumer leurs responsabilités en matière de travail de soin afin de rééquilibrer la part disproportionnée incombant actuellement aux femmes au sein des ménages et dans les communautés.

Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Ce n’est pas la « fête des femmes », ce n’est pas la journée où on « célèbre » les femmes. C’est la journée durant laquelle il est urgent de remettre en question ces normes nuisibles, ces croyances et stéréotypes sexistes qui font endosser la responsabilité du travail de soin aux filles et aux femmes.

Et nous le dirons en faisant la grève des casseroles, des bidons, des balais, etc. non seulement dans la maison mais aussi dans la rue en manifestant et en frappant sur les casseroles partout en RDC pour défendre nos droits : à l’égalité dans l’emploi et dans l’accès aux postes de décision, à une existence sans violence sous toutes ses formes, à la santé sexuelle et reproductive,  …

Bref, en nous mobilisant pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. 

Depuis les 8 mars des dernières années, dans de nombreux pays, les femmes se sont mobilisées, toujours plus nombreuses, contre toutes les inégalités de sexe, contre toutes les violences faites aux femmes (le harcèlement sexuel, la violence domestique, le mariage précoce, etc.), contre les féminicides, contre la culture du viol, etc.

Nous sommes toujours plus nombreux.se.s en RDC à dire notre colère et à pointer du doigt les inégalités mais les autorités gouvernementales et législatives, nationales et provinciales, continuent à nous ignorer, à ne pas faire progresser réellement la parité et l’égalité des chances entre hommes et femmes, à dégrader le 8 mars en le transformant en une « fête de la femme » alors que c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Le 8 mars, soyons toujours plus nombreux.se.s dans la maison ou dans la rue pour que les droits de la seule majorité oppressée au monde soit enfin reconnus, respectés et appliqués.

Ensemble nous sommes plus fort.e.s !

Mobilisons nous, toutes et tous, le 8 mars ! Faisons la grève des casseroles, des bidons, des balais !

JE SUIS GENERATION EGALITE

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