L’indice de perception de la démocratie a révélé qu’une majorité de citoyens dans le monde ont le sentiment “de ne pas avoir voix au chapitre en politique et que leurs gouvernements n’agissent pas dans leur intérêt”. Ce désamour ou cette perte de confiance à l’égard de la démocratie représentative a conduit à l’émergence et au développement d’initiatives de « technologies citoyennes » ( civic tech) qui témoignent souvent d’un besoin pour les citoyen.ne.s de traduire leur frustration, et parfois leur colère, devant le décalage souvent marqué entre l’affirmation officielle de principes (démocratie et bonne gouvernance) et une réalité de terrain assez éloignée des discours. L’objectif de cette boite à outils numériques » est donc de promouvoir la citoyenneté numérique à travers les « technologies citoyennes » (civic tech) et les plateformes numériques de participation pour une gouvernance plus inclusive et une démocratie plus participative, particulièrement nécessaires dans le contexte de la crise de la démocratie représentative et de la gouvernance prédatrice que connait la RDC.

La crise de la démocratie représentative 

Vers la démocratie participative / démocratie numérique

Les « technologies citoyennes », c’est quoi ?

L’expression « civic tech » (traduite par « technologies civiques » ou « technologies citoyennes »)  est très récente et est d’ailleurs souvent inconnue, y compris des acteurs qui œuvrent dans le champ couvert par les civic tech. L’encyclopédie collaborative en ligne Wikipedia définit les civic tech comme « l’ensemble des procédés, outils et technologies qui permettent d’améliorer  le fonctionnement démocratique des sociétés et des communautés, en renforçant le rôle joué par les citoyens dans les débats et prises de décision.»

Une définition plus complète est celle de la Knight Foundation : les civic tech recouvrent l’utilisation des nouvelles technologies pour renforcer :

>> l’ouverture et la transparence du gouvernement et des autorités locales.

Par exemple : l’ouverture des données et la transparence, la facilitation du processus de vote, la cartographie et la visualisation des données publiques, l’exploitation et l’utilisation des données publiques, la participation à l’élaboration des lois et des décisions gouvernementales, etc.

>> la participation citoyenne.

Par exemple : le développement de réseaux citoyens, l’engagement de communautés locales, le financement participatif, le partage de données citoyennes, la création de plateformes de lobbying citoyens et de mobilisation citoyenne, etc. Ces « technologies citoyennes » sont aujourd’hui en pleine expansion.

Les OSC congolaises,  y compris celles de défense des droits des femmes, accusent toutefois un grand retard en ce domaine, au regard des expériences et des pratiques déjà plus développées dans d’autres pays, y compris africains.

Cours en ligne (MOOC)et sites web :

Exemples de plateformes numériques de participation citoyenne :

Le monitoring citoyen du processus électoral :

  • Ushahidi : https://www.ushahidi.com/
    • un logiciel gratuit et open source permettant aux citoyens de décrire et de géo-localiser sur une carte interactive les situations dont ils sont témoins via SMS, photos, vidéos, email et les réseaux sociaux. En langage technique, on appelle cela du «crowdsourcing» ou comment compiler, visualiser et donner du sens à des milliers de données et de témoignages qui émanent de la «foule» (crowd ).
    • Ushahidi peut facilement être utilisé pour faire le monitoring des violences pré-électorales, l’observation du scrutin et aussi du processus de compilation.
    • Ce type de plateforme, reposant sur l’exercice actif de la« citoyenneté numérique » mise en action par des E-citoyen.ne.s a été développée en Afrique ces dernières années, par exemple au Libéria (2011), Sénégal (2012), Kenya (2013),Mali (2013), Ouganda (2016), Ghana (2016), etc.

Le comptage parallèle (et rapide) des résultats » :

Le monitoring citoyen du processus électoral impliquant fortement les femmes :

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